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Illustration de Odal

Usages :
  • Extrême droite
  • RAC - Rock Anti-communiste
  • NSBM - National Socialist Black Metal
Idéologies :
  • Néonazisme
  • Nationalisme
  • Ethno-différentialisme
  • Antisémitisme

Odal ou Ōþalan ou Ōthalan (alternativement Ōþala/Ōthala ou Ōþila(n)/Ōthila(n), selon la transcription et la reconstruction du mot) est la 24e et dernière rune du futhark et la huitième de la famille de tīwaz.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la rune Odal - modifiée avec des empattements - est utilisée en Allemagne par la 7ᵉ division SS de volontaires de montagne Prinz Eugen, la 23ᵉ division SS de volontaires néerlandais, le Bureau pour la race et le peuplement (RuSHA), le Volksverwering, ainsi que, dans sa version inversée, par le parti collaborationniste français RNP (Rassemblement National Populaire).

Par la suite, la rune Odal devient l’un des signes les plus répandus parmi les suprémacistes blancs. Elle s’inscrit dans un ensemble de symboles réappropriés par des néonazis et militants d’extrême droite en rupture avec le courant chrétien, et revendiquant une idéologie völkisch, souvent ouvertement néonazie.

En France, la rune Odal est identifiée dès les années 1960 au sein de la FANE (Fédération d’Action Nationale et Européenne), puis reprise par le GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), qui contribue à (re)populariser les références à la culture « celtique ». Aujourd’hui, elle circule dans divers milieux : nationaux-révolutionnaires, néonazis, mais aussi hooligans/ultras, comme les Bad Gones, qui l’ont utilisée par le passé et affirment aujourd’hui être une tribune anti-fasciste. Au-delà de l’espace public, la rune est également largement diffusée sur les réseaux sociaux.

À Montpellier, en 2023 et 2024, des dizaines de runes Odal ont été observées, peintes à la bombe sur les murs et trottoirs ou apposées sous forme d’autocollants dans le centre-ville.